Journal d’un jeune en quarantaine

Jour 3

Aujourd’hui, j’ai profité de la situation en faisant une grasse matinée et en appelant mes amies.

Mais au fil de la conversation, j’ai remarqué que l’une d’entre elles était dehors avec sa famille au terrain de foot à côté de chez moi. Elle m’a par la suite proposé de venir jouer avec elle mais ma mère ne voulant pas prendre de risques me l’a interdit.

C’est là que j’ai réalisé que la quarantaine avait déjà frappé à la porte.

Anaïs

Jour 4

Hier soir, je me suis dit que le lendemain, une grasse matinée m’attentait mais lorsque ma mère m’a réveillée à 9h, le fait que je devais aller chercher des affaires à l’école m’est revenu. Pendant les 30 minutes où j’ai dû lutter pour ouvrir les yeux, je me suis haï d’avoir oublié et de m’être couchée à 3h du matin.

Je me suis promis de ne plus recommencé mais au fond c’est un peu comme TOUS les soirs depuis des années.

Anaïs

Jour 5

Encore une fois, j’ai trouvé le sommeil uniquement à 2 heures du matin.

Lorsque ma mère m’a réveillée à 10 heures pour aller mesurer une maison, j’ai tenté de m’enfoncer dans le matelas afin de disparaître mais nous ne sommes pas dans un film quoique avec la quarantaine, cela pourrait y ressembler.

Cette maison était tellement grande et vielle. Il y avait des salles cachées partout, des portes qui menaient à un saut de 3 mètres et même des croix avec Jésus qui semblait protéger quelque chose.

Tout pour constituer un bon film d’horreur.

Anaïs

Jour 6

Une fois encore, je n’ai rien fait de ma journée. L’école me manque de plus en plus. C’est comme les vacances sauf que on a rien à faire.

Pour moi en tous cas, c’est exactement comme des vacances car, on ne faisait jamais rien avec ma famille de toute façon.

Jour 7

Cette nuit encore, le sommeil m’a échappé et les films, séries et autres m’ont absorbée. Je ne sais pas pourquoi mais à une certaine heure de la nuit j’ai pris conscience que ce que je faisais allait me porter préjudice. J’ai alors pris la décision d’éteindre mon téléphone et comme si le karma avait frappé: j’ai passé la nuit aux toilettes.

Je savais qu’il existait, le karma est là. Il nous observe tous et quand on fait fait pas attention il frappe.

Anaïs