Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu vas parler des relations familiales comme un garagiste parle d’un moteur ou d’une voiture.  »

Moi je suis le plus petit de la famille. Je m’entends en général plus tôt bien avec eux. Il y a ma sœur, je m’entends avec elle comme un par-brise s’entend avec des essuies glaces. Mais ça n’empêche pas que dès fois il y ait des grincements… Pourquoi? me diriez-vous. Tout simplement parce qu’elle croit qu’elle est meilleure que moi. C’est comme si une Renault zoé 92 chevaux, ma sœur, s’attaquait à une Audi rs7 420 chevaux… pour moi ça n’a aucun sens.
Après il y a ma mère. Je m’entends avec elle comme des jantes s’entendent avec des pneus. Ce qui n’empêche pas que quelque fois il y ait des pannes. Pourquoi me diriez-vous ? Parce que je ne fais pas tout ce qu’elle me dit. Des fois elle en demande trop… C’est comme si vous avez une Peugeot 206 et vous voulez la vendre plus chère qu’une Bmw m3: vous en demandez trop!
Ensuite vient mon père. On s’entend comme un volant s’entend avec la direction. En général on ne se dispute jamais. Disons qu’une Mercedes glc coupé ne peut pas faire le poids contre un camion de plus de 10 tonnes. Vous comprenez pourquoi j’évite les disputes avec lui.
Ensuite il y a mes grands-parents. Je m’entends avec eux comme l’office de remplissage s’entend avec l’essence. On ne se dispute jamais. Ils ont quelques pièces rouillées mais le moteur gronde toujours.
Pour finir il y a mes cousins, je m’entends avec eux comme l’huile s’entend avec le moteur. Dès fois il y a des accidents entre nous.  Pourquoi? me diriez-vous. Tout simplement parce qu’ils veulent se mesurer à moi et que c’est comme si une Citroën se vantait d’être une Deutsch machine. Mais ils ne comprennent toujours pas. Donc faut pas s’étonner s’ils se font rayer la carrosserie.

Ardian